Contre la décision du Conseil municipal genevois d'interdire l'affichage commercial en ville de Genève sur les espaces actuels.
Le Centre, le PLR, l’UDC, le MCG, les Verts’libéraux et les associations économiques et patronales romandes et genevoises s’opposent à cette initiative qui constitue :

Un frein à l’émergence d’une société éco-responsable

Les initiants entendent apporter une réponse à la surconsommation dans notre société. Pour lutter contre l’urgence climatique, il est nécessaire de promouvoir les circuits courts, l’économie circulaire et les innovations. Or, cette initiative se trompe de cible. C’est l’inverse qui va se produire.
Une concurrence déloyale qui favorise les géants américains
Nos artisans et entrepreneurs, qui ne pourront plus promouvoir leurs produits et services à leur clientèle de proximité par affichage, seront les premières victimes de cette censure. Les gagnants seront les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), ces géants du Web qui nous arrosent de publicités sur nos écrans. Ces derniers créent bien des emplois et des recettes fiscales, oui... mais en Californie et rien pour Genève ! Cette initiative favorisera donc la surconsommation contre laquelle elle prétend lutter.
Une tromperie sur la promesse d’un changement du paysage urbain
Si cette initiative trompeuse était acceptée, le paysage urbain continuerait d’être occupé à 80% par l’affichage non commercial. Les 20% restant deviendraient les «panneaux vierges destinés à l’expression libre, citoyenne». Or, à Genève, la publicité est soumise à des règles, parmi les plus strictes au monde (ni images sexistes, ni discriminantes, ni sur certains produits : alcool, crédit à la consommation...). En revanche, cette «libre expression», sans cadre réglementaire, entraînerait de l’affichage sauvage avec pléthore de graffitis immondes, de slogans injurieux, sexistes...
Une perte financière équivalente à 331 places de crèches
Les autorités sous-estiment les coûts d’entretien des panneaux et de la pose d’affiches culturelles, politiques et événementielles. Elles n’ont pas pris en compte les pertes indirectes comme la suppression d’emplois et les rentrées fiscales. Les domaines de la création visuelle et de la diffusion (graphiste, publiciste, imprimeur, colleur d’affiche...) seront durement touchés : 130 emplois sont menacés. La perte financière par an est estimée, par les experts, à CHF 10 millions, soit l’équivalent de 331 places de crèches. Ce montant devra être payé avec nos impôts.
Une atteinte à la liberté de commerce
La publicité fait partie du commerce. Promouvoir un bien, un produit, un service, est nécessaire et constitue l’expression d’un travail et de savoir- faire. Sans publicité, difficile pour une entreprise de se développer et d’exister ! La publicité informe le citoyen qui, avisé, peut choisir ses biens de consommation avec plus d’exigence (matériaux biodégradables, fabrication locale, produit à faible consommation...). Enfin, pour améliorer une marque et inciter une entreprise à investir dans la recherche et le développement, il faut lui permettre de faire connaître son produit innovant. L’affichage publicitaire, moteur d’une économie saine, joue donc un rôle primordial.
Une vision moralisante qui infantilise la population
Avec cette moralisation et cette censure, nos autorités jugent les citoyens, comme des êtres incapables de discernement. La Ville veut interdire l’affichage publicitaire, alors qu’elle est fière de posséder dans sa bibliothèque (BGE) l’une des plus importantes collections d’affiches de Suisse. Quant au conseil administratif, opposé à l’affichage publicitaire, n’a-t-il pas financé, en mai 2022, à hauteur de CHF 20'000.-, une campagne d’affichage d’Extinction Rebellion ?
Un règlement incohérent et arbitraire
À l’interdiction absolue de publicité, la Ville émet deux exceptions : «l’affichage culturel ou à portée éducative». Mais, comment définir ce qui est éducatif ? Avec ce règlement, Netflix pourra faire de la publicité, puisqu’il distribue des films documentaires, alors que le maraîcher ou l’agriculteur genevois, lui, ne sera pas autorisé à vanter sa production. Aucune entreprise de notre région ne pourra, d’ailleurs, promouvoir ses produits ou services, fussent-ils, écologiques.
Une censure inquiétante
Bannir l’affichage publicitaire à Genève, c’est ouvrir la porte à toute sorte d’interdits qui pollueront de plus en plus la vie des Genevois. Cette censure par idéologie, sans se préoccuper des contre-effets financiers et sociaux, est dangereuse.

Pour toutes ces raisons, le Centre, le PLR, l’UDC, le MCG, les Verts’Libéraux et les milieux économiques romands et genevois vous invitent à rejeter cette initiative et à voter NON